Squid Game est la série Netflix la plus regardée de l’histoire de la plateforme. C’est un « jeu de survie mortel » dans lequel les personnages doivent survivre à 6 parties. Qui parmi les 456 concurrents parviendra à atteindre la fin cette course à la survie et remportera 45,6 milliards de won, soit environ 33 millions d’euros.
Certains des 6 jeux proposés aux concurrents nécessitent des compétences minimales et une grande dose de chance, tandis que pour d’autres tests, des techniques et principes issus de différentes méthodologies sont applicables.
Appétence au risque
L’appétit pour le risque est communément défini comme le niveau de risque qu’une organisation est disposée à assumer et c’est aussi le principe sur lequel toute la série est développée :
Quel est l’appétit pour le risque des joueurs ? Sont-ils prêts à risquer leur vie et même à mourir brutalement pour avoir la chance de gagner le gros lot ?
Si l’appétit pour le risque est suffisamment élevé, le jeu peut continuer.
Agir dans une perspective Agile
La philosophie, les principes et certains éléments fondamentaux d’Agile peuvent être appliqués non seulement à certains des jeux proposés, mais aussi à la manière d’aborder l’ensemble du chemin de survie au sens large.
Tout d’abord, c’est justement la mentalité Agile au sens large qui s’applique et devient un atout dans cette situation. Le Manifeste Agile, en effet, promeut une mentalité visant à améliorer et à accélérer la capacité de décision de l’individu et de l’équipe. Évidemment, cela s’avère être un facteur clé dans la série dont nous parlons.
Le deuxième élément issu des méthodologies agiles est certainement les sprints : chacun des 6 jeux peut en effet être vu comme un sprint à compléter afin d’approcher la clôture du projet.
On retrouve enfin la notion de priorisation : Agile permet d’identifier les priorités afin de trouver des solutions aux problèmes qui se posent dans le traitement du projet. Dans ce cas, la priorité est de toujours identifier de nouvelles solutions afin de gagner chaque partie.
Les valeurs Scrum
Le travail d’équipe a été fondamental dans certains jeux et à certains moments de la série, il est donc facile de faire une comparaison avec le travail d’une équipe Scrum, qui doit toujours agir en gardant à l’esprit les 5 valeurs qui sous-tendent le cadre : engagement, courage, concentration, ouverture et respect.
Ces mêmes valeurs sont également largement applicables dans Squid Game :
Engagement : tous les membres d’une équipe Scrum doivent s’engager et être personnellement impliqués dans la réalisation des objectifs.
Courage : tous les membres d’une équipe doivent avoir le courage de faire ce qu’il faut pour atteindre l’objectif.
Focus : il est essentiel que tous les membres soient concentrés sur le travail du Sprint (jeu en l’occurrence) et sur le but à atteindre.
Ouverture : tous les membres de l’équipe doivent être prêts et préparés pour le défi qui les attend.
Respect : chaque membre doit respecter et être respecté, conscient du fait que la contribution de chacun est essentielle à la réussite du projet.
Scrum propose donc d’avoir des équipes auto-organisées et transverses. En sécurisant un groupe qui travaille dans cet esprit, il est certainement plus facile d’atteindre le résultat souhaité (pensez à l’épisode de tir à la corde).
Pour en savoir plus, lisez aussi : Qu’est-ce que Scrum ?
Travail en équipe & autonomie
Survivre à Squid Game nécessite le bon équilibre entre travail d’équipe et travail autonome : savoir quand s’appuyer sur les autres et quand se fier uniquement à ses aptitudes et compétences (et à sa chance aussi !) … tout comme au sein d’une organisation travaillant sur un projet.
Gestion du changement
Chaque épreuve est inconnue des joueurs, qui doivent s’adapter et changer leur stratégie sur-le-champ.
Les compétences les plus importantes en gestion du changement pour faire face à ce type de situation sont certainement des compétences cognitives de niveau supérieur (telles que la pensée créative, la prise de décision, l’élaboration et l’interprétation d’informations complexes, la gestion de projet, …) et les compétences sociales et émotionnelles (notamment communication, négociation, leadership, adaptabilité et apprentissage continu).
En particulier, il est essentiel de savoir prendre des décisions lors d’un changement, parvenant à faire face à l’anxiété due à l’incertitude de certaines situations, à l’influence des préjugés sur la possibilité de prendre des décisions efficaces (préjugés qui peuvent être sur le contexte et l’environnement, capacités d’autres ressources) et des émotions qui pourraient avoir un fort impact sur le type de décisions prises.