1. Quelle est votre fonction actuelle ?
Je suis directeur de programme marketing chez un opérateur télécom et blogueur sur le management projets et le leadership.
2. Quelles sont vos missions ?
Comme tout directeur de programme, il s’agit avant tout de délivrer les bénéfices attendus par les commanditaires du programmes et les diverses parties prenantes à travers un ensemble de projets connectés. Dans le cas présent, de nouveaux parcours digitaux en après vente qui permettent de faciliter une relation numérique et un partage d’informations de manière plus transparente, plus immédiate et plus simple avec nos clients. Coordination, collaboration, suivi, communication sont bien sûr nécessaires et j’apprécie les approches Agile adoptées sur la plupart de nos projets pour la proximité avec le client et les équipes qu’elles facilitent sinon imposent.
3. Comment êtes-vous arrivé à effectuer une carrière en gestion de projet?
Très naturellement ! Après une formation d’informaticien, j’ai été amené à manager des équipes et des projets à l’international pendant une dizaine d’années. J’ai alors passé une certification en management de projet (du Project Management Institute) qui m’a permis de faire reposer certaines de mes pratiques sur des bases théoriques et méthodes plus éprouvées et de découvrir d’autres facettes du métier de manager de projet. J’ai alors fondé avec plusieurs amis et collègues une association qui est devenue le chapitre France-Sud du PMI(r) aujourd’hui une région du PMI France. J’ai ensuite voulu découvrir d’autres approches comme Prince2 et Scrum, mais aussi ITIL.
4. Quel est le plus gros problème / changement que vous voyez dans la communauté de gestion de projet en ce moment?
Les approches Agiles et Hybrides (mêlant le prédictif et l’adaptatif) apportent de réels bénéfices mais laissent à penser à certaines personnes mal informées que le management de projet n’est plus nécessaire et ne serait qu’un ralentisseur administratif des projets. Hors, c’est précisément l’inverse que je constate. Faire de l’Agile sans management de projet structuré revient à faire du prototypage comme nous savons le faire depuis au moins 30 ans en informatique. Cela apporte une valeur certaine mais soit limitée dans le temps soit limitée dans son périmètre d’application et d’usage.
5. Citez trois notions que vous souhaiteriez apprendre dans un proche avenir pour vous développer en tant que professionnel ?
- Développer mes compétences en « Story telling » pour capter plus rapidement l’attention des personnes, équipes comme clients, et les embarquer vers une vision inspirante de l’avenir que nous pouvons créer ensemble.
- Prendre du temps pour mieux comprendre ce que l’Intelligence Artificielle va pouvoir apporter au métier de manager de projet. Je soupçonne que ce sera significatif mais encore peu mature.
- Développer mes compétences sur les outils audio et vidéos car la communication du futur sera celle du passé, faite d’images et de sons plus que de textes écrits.
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